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A l’occasion de la carte blanche qui m’a été proposée à Lyon par Dérives et le nouveau collectif de cinéma, j’avais souhaité présenter deux cinéastes découverts ces dernières années, dont je considérai les films comme étant ce que j’avais vu de plus stimulant récemment…Robert Todd et Ben Russell
Robert Todd possède un site : là, , la séance que lui avait consacré en 2008 le festival des cinémas différents avait été un grand moment de découverte et de cinéma….celui-ci prolonge l’héritage du cinéma visionnaire en le confrontant à la forme documentaire, ce qui m’intéresse chez ce cinéaste c’est l’usage qu’il fait du son qui crée un nouvel espace contiguë à celui de l’image et la distance que le cinéaste met en place vis à vis du motif filmé, pas celle d’ une appropriation personnelle des choses ( de nature démiurge à la Stan Brakhage ) mais qui leur laisse une existence et un mystère en dehors du geste de filmer et aussi de celui de la projection
Ben Russell : ici Le site de celui-ci est très intéressant, notamment on peut y visionner l’ensemble de ses films ( des extraits ), c’est ici, on peut y voir notamment Black and white trypps number three montré à Lyon, Trypps # 6 ( Malobi ) et Tjuba Tën / The weat Season sélectionnés au dernier festival du Cinéma du Réel à Paris…Ce cineaste prolonge l’expérimental vers le champ de l’anthropologie et du documentaire ethnographique ( Trypps # 6 ( Malobi ) et Tjuba Tën / The weat Season ), Trypps #6 ( Malobi ) est un hommage revendiqué au film Les Maîtres fous de Jean Rouch, par le rituel de transe qu’il décrit et peut-être la rencontre avec un rituel traditionnel traversé de signes occidentalisés, mondialisés ( masques d’halloween, combinaisons…) qui nous place dans un curieux sentiment d’étrangeté. Ce long plan séquence très virtuose où on quitte le personnage du danseur pour le retrouver, avec une caméra portée à l’épaule ne fixe pas le point de vue ( cf les propos de Jean Rouch sur Ax Fight ( The ) de Timothy Asch ) et crée des espaces de liberté ou s’affirment la multiplicité des points de vue et leur existence, de même on perçoit l’environnement, le contexte dans lesquels se déroulent ce rituel de transe…Motif de la transe qui semble faciner notre cinéaste jusqu’à des figures extatiques dans Black and white trypps number three . Le film Tjuba Tën / The weat Season participe aussi de cette mise en abîme où chaque plan séquence est précédé d’un noir avec le son de la mise en place du filmage qui trahit une connivence entre le sujet filmé et le cinéaste ( vrai faux documentaire Ethnographique ) où l’on entrevoit les coulisses du film en train de se faire…
Ce que je retiens c’est surtout la simplicité, la modestie du propos, et la grandeur de ce qui en résulte : un réel sur lequel le cinéaste n’a rien à prouver, mais tout à recevoir, éprouver, au contraire de ce qui par déformations, effets amènent l’omniscience du cinéaste et sa prise sur les choses.
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Vendredi 8 Janvier 2010 – 20h30
Border Art Workshop / Guillermo Gomez Peña & Isaac Artenstein / Laura Waddington / No Border Camp
Maison Pop’ de Montreuil
Entrée libre
Lors de cette seconde séance intitulée « A New World Border», nous verrons comment des artistes, vidéastes, performers prennent pour théâtre d’action privilégiée la question de la frontière et principalement la frontière mexicano-américaine.
11eme Festival Schmalfilmtage | Projection et workshop de L’ETNA | Dresde | Allemagne |
L’ETNA Vendredi 22. janvier, 19:30 heures

Fondé par et pour des cinéastes en 1997 à Paris, L’ETNA est un lieu de création, de formation, et d’échanges autour du cinéma expérimental. L’association a pour vocation d’assurer l’indépendance matérielle d’auteurs soucieux de recherches, de propositions pratiques et formelles en matière de cinéma. Par la mise en commun des moyens de fabrication, et en démystifiant l’idée du cinéma comme « art inaccessible », chacun peut y faire des films sans attendre d’hypothétiques aides, et trouver les outils correspondants à sa propre démarche. Les cinéastes et artistes Sylvia Fredriksson, Mauricio Hernández et Fivos Maniatakos ont fait le voyage depuis Paris pour permettre au public dresdnois de jeter un coup d’œil à l’intérieur de L’ETNA. L’occasion rare et unique de découvrir un des haut lieux actuels du film expérimental parisien! Les quatre films aux programme, sélectionnés specialement pour le festival, donnent un aperçu de la diversité des écritures présentes au sein de L’ETNA :
Arpentage (Experimentalfilm 2007, von Carmen Pointaux)
Svalbard (Dokumentarfilm 2006, von Benjamin Sylvand und David Falco)
Va regarde (Dokumentarfilm 2008, von Philippe Cote)
Bealach na bheattaine (Experimentalfilm 2008, von Michael Joyce und Ian Joyce)
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Une amie tombe par hasard sur ce très beau documentaire : un mariage dans un village en Macédoine…geste isolé loin des canons du cinéma Grec d’alors…de surcroît, le film a été tourné dans son village natal…
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A l’occasion de la rédaction d’une conférence, une amie me demande si je possède le manifeste rédigé par le cinéaste Stravos Tornes…à mon avis, une des plus belle déclaration faite au Cinéma
La première fois que j’ai rencontré ce cinéaste c’était lors d’une double page dans Libération signée Louis Skorecki lors de sa disparition, parue en Août 1988, cet article sur ce cinéaste inconnu m’avait alors intrigué et ému, il y avait alors la photo de l’homme ( Stravos lui même ) au cheval du film Balamos
Revenons au manifeste…ma recherche continue…dans mes papiers personnel, j’avais souvenir de l’avoir photocopié à plusieurs exemplaires lors de la projection mémorable et importante pour moi de Eksopragmatico par le collectif Kine Kine…débarquant directement d’Athènes, la copie du film sous le bras !…filmé en super 8, longtemps diffusé dans ce format, pauvre par nécessité…la vision de ce film m’avait profondément marqué au point de m’accompagner dans ma propre démarche, cette radicalité dans l’expérience de la durée qui nous faisait ressentir la matérialité des choses et leur présence, l’errance comme motif principal… »Homère à la caméra, Héraclite au son »
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Klonaris/Thomadaki
une rétrospective
Films restaurés par les Archives Françaises du Film / CNC
et vidéos du CYCLE DE L’ANGE
21 et 22 janvier 2010, en présence des artistes
Site des cinéastes : là
Site du Lux -Scène nationale de Valence : ici
Programme : brochure_134
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Province de Phongsaly
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Province de Huaphan
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Province d’Attapeu
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Atalante (L’) de Jean Vigo
avec Jean Dasté, Michel Simon
Fiction France / 1933 89 min ( 35mm optique )
Juliette se lasse de son existence sur la péniche que conduit son mari, secondé par l’extravagant Père Jules. À l’approche de Paris, elle n’a qu’une envie : découvrir les merveilles de la ville. Achevé après la mort de Jean Vigo, ce chef-d’oeuvre de poésie et d’audace, est sorti sous le titre commercial d’une chanson à succès, “Le chaland qui passe”.
Dimanche 17 Janvier à 19 H – Forum des images
Ouvriers, paysans de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet
avec Angela Nugara
Dans un sous-bois, un groupe d’ouvriers et de paysans lit un texte sur leur travail et la communauté qu’ils ont construite sur les cendres du fascisme. Le film de Straub et Huillet fait entendre un texte : celui d’Elio Vitto…
Jeudi 21 Janvier à 16 H 30 – Forum des images
L’or des mers de Jean Epstein
France – 1932 – 72’
Avec des pêcheurs bretons.
Parce qu’il a trouvé une caisse rejetée par la mer au contenu mystérieux, un pêcheur pauvre et méprisé se voit courtisé par les habitants du village.
Samedi 23 Janvier à 20 H 30 – Cinémathèque Française
Extraits de propos de Jean Epstein receuillis par Pierre Loprohon dans Cinémonde n° 184, 1932 et Pierre Oguzdans Amis du Peuple, avril 1933 :
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Cinémathèque Française
Samedi 16 janvier 20h00 Salle HL
« Au plus profond de la plus Grande Dépression » : Nervous Magic Lantern.
Performance par Ken Jacobs, avec des plaques abstraites de son invention.
Artiste majeur de la scène expérimentale new-yorkaise, Ken Jacobs est l’auteur de nombreux films, notamment Tom Tom the Piper’s Son, exploration d’un film de 1905 ; et du pamphlet sur la politique américaine d’après guerre, Star Spangled to Death.
Parallèlement à ses films, Ken Jacobs a créé un nombre important de performances sous la bannière de ce qu’il nomme « The Nervous System ». Celles-ci mettent la projection au cœur de leur dispositif. Ken Jacobs invente ses propres instruments de projection qu’il manipule durant la performance. Il crée ainsi des effets rythmiques, de profondeur ou de relief inédits. Ses performances remettent en cause les perceptions habituelles du temps, de l’espace et de l’image, elles désorientent et bouleversent le spectateur.
Ken Jacobs présente en préambule de sa performance un film en 3D réalisé à partir d’images de l’un des pionniers du cinéma, Louis Aimé Augustin Leprince (1842-1890) : Gift of Fire. Nineteen Obscure Frames That Changed The World.
Plein tarif : 10 euros/Tarif réduit : 8 euros/Libre pass : accès libre sur réservation
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RAYMONDE CARASCO PAR REGIS HEBRAUD France – 74’
VENDREDI 15 JANVIER 2010 à 19 H 30 – Cinémathèque Française
Divisadero 77 ou Gradiva-Western de Raymonde Carasco et Régis Hébraud France/1977-2009/36’/vidéo
Tourné et monté en 16mm en 1977, retrouvé et sonorisé par Régis Hébraud en 2009, Divisadero 77 ou Gradiva-Western explicite la transition entre Gradiva Esquisse 1 et le début de la fresque Tarahumaras, dont il constitue le premier épisode jusqu’alors inconnu. Texte lu par Isabelle Fournier.
Filmer ce désert de Régis Hébraud France/2009/10’/vidéo
Un portrait de Raymonde Carasco réalisé à partir notamment des claps de ses films et de rushes des tournages de 1995 à 2001 ; et de sa lecture du poème « Filmer ce désert ».
Los Pascoleros – Tarahumaras 85 de Raymonde Carasco et Régis Hébraud France/1985/25’/16mm
« L’envers, les coulisses, des mises en scène de la Passion dans le village de Norogachic, au Mexique. » (Raymonde Carasco).
Site des films de Raymonde Carasco et regis Hébraud : site
Textes : ici
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( A suivre pour certaines séances )
Cliquez sur là page du bas pour les détails des séances
Cinémathèque Française
Du 15 janvier au 26 février 2010
Une série de portraits récents où les relations entre artistes ne se confondent en rien avec celles, traditionnelles, d’objet et de sujet ni de motif et d’auteur, mais qui travaillent l’image comme champ de relations à découvrir, établir et tresser pour que se manifeste quelque chose de l’inouï vivant. «Cinquième élément festif : ce que j’appellerai la contre-philologie. J’appelle contre-philologie tout discours – et par là même il devient texte – qui donne congé, au besoin sans violence, sans arrogance et presque avec bienveillance, aux trois instances qui gardent traditionnellement et qui surveillent le commentaire classique. Ces trois instances (auxquelles vous donnez congé) sont : premièrement, le sens vrai, le sens droit, et je ferai, moi, un jeu de mots, je dirai : le sens unique. Le sens unique désignant précisément l’impossibilité d’aller et de venir dans le texte : la monologie, la monosémie. Et précisément, tout votre texte récuse cette notion du sens droit, du sens vrai, du sens unique. (…) La seconde instance qui est congédiée, c’est l’existence même comme naturelle d’une opération d’interprétation qui serait la tâche obligée de tout sujet qui écrirait sur un autre texte. Or, vos écrits occupent un lieu dont ce qu’on peut dire au moins, c’est qu’ils sont toujours hors de l’interprétation : vous ne cherchez pas le sens, ni même les sens, plutôt, bien entendu, les failles, les brisures. Je préciserai cela en opposant deux mots latins : d’un côté le verbe interpretari, qui veut dire ‘donner un sens clair à un texte obscur’, qui est l’interprétation (ce que vous ne faites pas) et le mot interpres (l’interprète), interpres-interpretis qui, lui, est un simple intermédiaire, est un simple médiateur. Et je dirai que vous êtes médiatrice de texte, médiatrice de désir, de sens, mais vous n’êtes pas agent d’une interprétation. Enfin, la troisième instance qui est congédiée, c’est l’origine, comme loi, comme vérité, comme fondement… (…) Mais par là même, justement parce que le désir est reconnu comme médiateur, comme conducteur, il cristallise sans peine, comme des sortes d’efflorescences, de suppléments, des mises au point qui peuvent avoir valeur de vérité sous le regard même du pouvoir : non pas l’histoire brusque des dogmatiques, mais l’histoire subtile des vrais historiens et on voit par là, disons, que dans votre texte la vérité, pour en revenir à ce mot, la vérité se produit comme un après-coup du désir. » Roland Barthes, Allocution-rapport sur la Thèse de Raymonde Carasco, La Fantastique des Philosophes, 1975 (inédit).
Les séances :
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Mardi 12 Janvier 2010 à 20 h 30
En présence du cinéaste.
Né en Allemagne, Telemach WIESINGER est un cinéaste dont la majeure partie de l’œuvre repose sur l’idée du voyage. Entré dans la collection de Light Cone en 2009, cet artiste, par ailleurs photographe, collecte les images de ses « films-poèmes » au cours de ses déplacements, en utilisant avec sa caméra 16mm de courtes séquences de quelques minutes à peine. A la frontière avec le documentaire, ses films en noir et blanc d’une beauté plastique époustouflante, sont parfois accompagnés de bandes sonores, fruits de sa collaboration avec compositeurs et musiciens.
MEER de LEHMANN Wolfgang & WIESINGER Telemach 2004 / 16 mm / n&b / sonore / 15′ 00
3 X 1 de Telemach WIESINGER 2007 / 16 mm / n&b / sonore / 10′ 00
PASSAGE de Telemach WIESINGER 2008 / 16 mm / n&b / sonore / 30′ 00
Adresse Cinéma Action Christine 4, rue Christine 75006 Paris FRANCE