Titre clin d’oeil au livre éponyme : là
Voici un ensemble de textes sur les îles au large de la Bretagne, cadre de certains de ses films, écrits par Epstein : jean Epstein2
Pour les îles décrites, notamment Ouessant, Sein, Molène…on peut voir mon film L’angle du monde, tourné sur les îles : là
Ensemble d’impressions ressenties lors de différents séjours sur les îles d’Ouessant, de Sein et de Molène.
L’angle du monde participe de mon désir de diriger la caméra vers des paysages, des espaces, des gens, de se laisser surprendre et étonner par ce qui se présente. Ici les métamorphoses de la lumière, de l’eau, de la terre, du ciel et de l’humain.
Le film s’inscrit aussi dans un hommage à ce courant poétique du cinéma des îles et à leurs auteurs, Powell, Flaherty, Epstein.
« L’angle du monde donne à voir le réel en tant que présence extérieure et intérieure à la fois, altérité opaque, capable néanmoins de devenir espace intime. Durées et distances incommensurables d’un intérieur qui s’ouvre, se mele à l’infini d’un paysage qui ne cesse de se transformer. Le mouvement mystérieux des nuages, la cadence des vagues à contre-jour ou le glissement silencieux d’une silhouette humaine à peine identifiable, tout semble transfiguré, déréalisé et réinventé par la lumière, dans un univers poétique qui évoque les tableaux de Turner ou de Friedrich, certains écrits de Poe ou de Baudelaire. » (Violeta Salvatierra)
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A chaque vision, la méthode des films de Pierre Perrault m’impressionne toujours autant…Comment d’un » ensemble » d’individus…il révèle dans la durée des identités, des personnages, des liens, une communauté…
L’an dernier, la vision du film » Le pays de la terre sans arbre ou Le mouchouânip » m’avait enthousiasmé par sa manière de travailler plusieurs niveaux, le documentaire direct, le portrait en passant par le cinéma ethnographique, la découverte archéologique, l’épopée géographique…
Pour l’anecdote, de voyage au Canada, il y a deux ans, j’avais souhaité me rendre sur l’île aux coudres…mais une mauvaise bronchite ( que j’ai mis 3-4 mois à me défaire, certains proches s’en souviennent ) , la neige, une température de – 10 à -20°…l’absence de vêtements chaud, je m’étais vraiment pas préparé à ça !, surtout je devais être rapidement au festival de Media City à Windsor… m’y avait dissuadé…à quelques heures du fameux lieu, cadre de bon nombre de films de Pierre Perrault .
A côté de Pierre Perrault, on trouvait la présence de Michel Brault ( chef opérateur et réalisateur – voir là )
On peut visionner en ligne sur le site de l’office du film canadien, les chefs d’oeuvre de Pierre Perrault et Michel Brault dans leur intégralité ( je pense Pour la suite du monde, le règne du jour, la bête lumineuse….)…
Là ( pour Pierre Perrault ) et ici ( pour Michel Brault )
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De Barbara Kopple – 1976 – 103 min
Très beau documentaire militant qui a inspiré nombre de cinéastes, on pense aussi à Jean Pierre Thorn avec son film le dos au mur , autre grand film.
Extrait du catalogue du cycle le Cinéma direct ( 1960-1980 )
Harlan County USA s’impose dès sa sortie (couronnée d’un Oscar en 1977) comme le documentaire le moins anecdotique qui soit. Cette somme sur la condition des mineurs aux Etats-Unis n’emprunte pas la voie du « documentaire-dossier » mais se contente de filmer la crise qui secoue l’industrie minière à Brookside (Harlan County, dans le Kentucky). Théâtre de grèves minières sanglantes dans les années 30, la région n’est toujours pas syndiquée en 1973. Devant le refus du patron de Duke Power de les laisser adhérer à l’United Mine Workers, les mineurs entament en 1973 une grève de treize mois. L’enjeu ? L’accès au salaire minimum et à une couverture sociale qui leur permettrait de faire face à la silicose.
Partie en 1972 pour filmer les conséquences d’une bataille entre syndicats après le meurtre d’un de leurs leaders, Barbara Kopple décide de se concentrer plutôt sur cette grève; elle restera deux ans dans la communauté de Brookside. Si elle fait une entorse aux « règles » du cinéma direct en montant en off des chants a cappella de mineurs contemporains et d’activistes des années 30 et en intercalant quelques images d’archives, elle ne ménage pas sa présence physique et prend des risques que peu de puristes du direct auraient pris: alors qu’elle filme le piquet qui tente d’empêcher les « jaunes » d’accéder à la mine, un briseur de grève tire sur les grévistes puis en direction de la caméra, blessant mortellement un jeune mineur. Kopple, rouée de coups, se protège avec son Nagra. A ce point d’engagement de la cinéaste, la possible « interférence » entre filmeur et filmé prend un sens nouveau: consciente de l’effet dissuasif de la caméra envers la bande de jaunes revanchards, Kopple revient « piqueter » plusieurs fois avec son opérateur, son équipement bien en vue.
Au-delà de ces moments de rare intensité dramatique qu’un sujet a priori « purement social » ne laisse pas forcément présager, Harlan County USA vaut également par l’attention qu’il porte aux femmes de mineurs, aussi actives que leurs maris au sein du Brookside Women’s Club. Enfin, la longue durée du tournage laisse transparaître l’idée que la lutte ne s’achève pas avec la signature de l’accord. Féministe et marxiste, le cinéma direct de Barbara Kopple n’est jamais le synonyme d’une neutralité documentaire.
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Mercredi 27 Janvier 2010
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19:00 |
Entre 1954 (Blinkity Blank de McLaren) et 1958 (première version de Free Radicals de Len Lye), il s’est passé quelque chose. Le cinéma d’animation, qu’on peut rétrospectivement appeler moderne et ainsi tenir pour la manifestation du cinéma moderne dans le champ de l’art contemporain, a été inventé. Free Radicals, même et encore plus par son absolue singularité et son inscription persistante dans l’œuvre de Len Lye, est cette invention.
« Expérience projetée et vue comme vivante », empreinte négative rendue spectaculaire, ce film de pures contre-formes grattées sur pellicule qui dansent au son de percussions africaines et « frappent l’obscurité » de la bande amorce, est la définition même du mouvement (dont Len Lye est, par ses textes et par ses œuvres, le théoricien majeur) faite film. Free Radicals Tusalava Rainbow Dance Programmation / intervenant(s) : |
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du 19 Février au 28 Février au Centre Pompidou
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LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE – 51, rue de Bercy-75012 Paris
le vendredi 29 janvier 2010
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La réédition d’un texte devenu mythique dans les milieux de la photographie, de la poésie et plus généralement de l’avant-garde.
Alix Cléo Roubaud est morte le 28 janvier 1983, à cinq heures du matin, d’une embolie pulmonaire. Elle était, gravement, asthmatique depuis l’enfance. Elle venait d’avoir trente et un ans.
Née à Mexico (son père, Arthur Blanchette, diplomate, sa mère, Marcelle Blanchette, peintre), elle était canadienne, et bilingue. Son journal est écrit en français et en anglais. Elle avait fait des études d’architecture et de psychologie à Ottawa, des études de philosophie à Aix-en-Provence et à Paris. Elle préparait une étude sur le style de Wittgenstein et sa théorie de l’image.
Elle était, essentiellement, photographe. Un film de Jean Eustache, en 1980, Les Photos d’Alix, montre quelques-unes de ses photographies ; elle y parle de la photographie. Alix écrivait, depuis 1971 au moins, un journal ; ce sont les derniers cahiers de ce journal qui sont, à l’exception de quelques passages d’ordre strictement privé, reproduits ici. Elle écrivait dans l’ordre des jours, sans revenir en arrière, sans corriger, sans effacer, pour elle-même et, peut-être, bien qu’elle n’ait rien dit à cet effet, ni pour ni contre, pour être lue après sa mort.
Jacques Roubaud
Cette nouvelle édition comporte 26 photographies supplémentaires par rapport à la version de 1984, et une préface de Jacques Roubaud
Autres photos : là
Article sur le livre Le Monde : ici
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Sur les pentes de l’Etna….
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Le cinématographe vu de l’Etna ( 1926 ) : jean Epstein
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Un documentaire de Richard Prost ( en quatre parties ) qui m’avait tellement plu lors de son visionnement…
« « Il fut un temps durant lequel le prolétariat espagnol a pris en main la production et la distribution, durant lequel le capitalisme a disparu, de fait. » Trois années durant lesquelles le capitalisme a perdu son pouvoir. C’est sur ce rappel de Federica Montseny que commence le premier des quatre films de Richard Prost — Un autre futur .
Quatre films, quatre parties de cette histoire libertaire espagnole. Quatre films qui sont un enseignement pour ceux et celles qui souhaitent un autre monde. Je demande la parole revient sur les origines de la CNT et les raisons de la Révolution sociale. Sous le signe libertaire décrit la Révolution sociale de 1936, puis la Guerre d’Espagne. Il n’y a plus de fous relate la fin de la guerre et l’exil. Et enfin : Contre vents et marées où il est question de la Seconde Guerre mondiale, de la Résistance en France, de la Libération de Paris, de la Résistance en Espagne jusqu’à la fin des années 1970.
Federica Montseny ouvre le film en disant qu’il faut lier le passé au présent. Ce qui s’est passé en Espagne, entre 1936 et 1939, est en effet exemplaire et la preuve manifeste que le prolétariat peut changer le monde et peut initier un autre futur. » ( Edito Les Chroniques rebelles )
Un autre futur ( 1 ère partie )
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festival se déroulant du 03 – 09 fév
Cinéma l’Écran de Saint-Denis
« L’invention diabolique qu’est le cinématographe » – comme les instances religieuses le qualifiaient lors de son apparition à la fin du XIXème siècle – est née, en France, aux horizons de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ; au moment même où Nietzsche proclame la mort de Dieu…
Avec VOIR L’INVISIBLE, la 10ème édition du festival Est ce ainsi que les hommes vivent ? questionne le lien étroit qu’entretient le cinéma avec la dimension religieuse et mystique de l’homme… les yeux vers le ciel, les pieds sur terre !
À travers plus de 70 films, sans barrière de durée ou de genre, des rencontres avec des cinéastes et des représentants de la société civile, VOIR L’INVISIBLE présentera les nombreux visages des croyances humaines, entre recherche d’absolu, quête existentielle, mysticisme et détournements divers…
Pleins de belles choses cette année !, j’ai repéré entre autres Ladoni de Artur Aristakisyan (33), cinéaste méconnu en France
Programme à télécharger : VLI_PROGRAMME
Site du festival : là
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Cinéaste indispensable…comme promis une adresse sur Paris pour commander le DVD
Adresse : La libreria, librairie Franco-italienne – 89 rue du Faubourg Poissonnière 75009 Paris – tel : 01 -40-22-06-94, mail : lalibreria.paris@gmail.com délai : entre 1 semaine et quinze jours
Dix courts métrages ont imposé Vittorio De Seta comme un des plus grands cinéastes de la géographie humaine, dix documentaires réalisés entre 1954 et 1959, dont il assurait seul toutes les étapes : production, prise de vues, montage, sonorisation. Tous sont filmés en technicolor, le plus souvent en cinémascope, et mettent en scène, sans commentaire, accompagnés seulement des bruits du travail ancestral et des mélodies des chants populaires, pêcheurs, bergers, paysans et ouvriers mineurs des terres arides de l’Italie du Sud, de la Sicile, de la Sardaigne ou de la Calabre. Tournant le dos au folklore, à l’anecdote, au décoratif – qui, dans ces années-là, caractérisaient le néoréalisme finissant, peu à peu travesti en réalisme rose –, De Seta filme les gestes et les corps en relation intime avec le territoire qui les fait vivre, comme autant d’apparitions portant le témoignage et la trace d’une culture paysanne immémoriale et universelle dont Banditi a Orgosolo, son premier long métrage de fiction, pressent la fin et In Calabria, son dernier film en date, atteste de la perte définitive.
Patrick Leboutte
A ce sujet, je signale la sortie en DVD des courts métrages documentaires de Vittorio De Seta, éditée en Italie, les films sont sonores, sans dialogue – zone 2 :
Il mondo perduto. I cortometraggi di Vittorio De Seta. 1954-1959
« Nel 1954 Vittorio De Seta gira sei documentari in Sicilia (« Lu tempu di li pisci spata », « Isole di fuoco », « Surfarara », « Pasqua in Sicilia », « Contadini del mare », « Parabola d’oro »). Fortemente innovativi, sono subito riconosciuti a livello internazionale. Nel ’58-59 dirige altri quattro importanti cortometraggi, in Sicilia (« Pescherecci »), in Sardegna (« Pastori di Orgosolo »; « Un giorno in Barbogia »), in Calabria (« I dimenticati »). De Seta rivolge sempre il suo sguardo partecipe a realtà già allora minacciate da « uno sviluppo senza progresso », donando una preziosa testimonianza di riti, usanze e saperi ormai scomparsi. E lo fa senza trascurare la bellezza delle inquadrature, le innovazioni tecniche più recenti e l’eredità del cinema più importante del mezzo secolo precedente. »
ceux-ci figurent parmi les plus beaux films réalisés
Le DVD peut être commandé, en import, en ligne ici
Les films figurent au catalogue de la SFAV- là
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– Dans le dernier numéro de Bref ( Bref 91 ) , dossier complet avec entretien consacré à Ben Russell
( Article précédent sur Ben Russell : ici )
– Dans le dernier numéro de Trafic ( Trafic 72 ), texte Le domaine de l’immanence : les films de Peter Hutton par P. Adams Sitney
( Article en préparation sur Peter Hutton )
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Actuellement…..
( article précédent ici )
Pour aller plus loin, il y a ce dossier sur le site de Dérives : ici
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Aux éditions Capricci, Sortie 15 Janvier