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« L’œuvre de Stroheim allie singulièrement le naturalisme sordide à une sorte de romantisme désespéré. Elle apporte, dans un art fait de violence et de rage, le sens du romanesque et de la durée psychologique. » (Jean Mitry).
Profitant de la rétrospective TOURNAGES : PARIS-BERLIN-HOLLYWOOD, on pourra (re)découvrir quatre films de Erich Von Stroheim à la Cinémathèque Française :
LA SYMPHONIE NUPTIALE / MARIAGE DE PRINCE – Etats-Unis – 1927 – 109’
(The Wedding March) Avec Erich von Stroheim, George Fawcett, Maud George, Zasu Pitts, Fay Wray.
Le résumé : Un prince viennois qui doit épouser une riche infirme tombe amoureux d’une jeune fille pauvre.
Samedi 13 Mars 2010 – 14h30 – SALLE HENRI LANGLOIS – INT.FR – 35mm
MARIS AVEUGLES / LA LOI DES MONTAGNES – Etats-Unis – 1918 – 68’
D’après la pièce d’Erich von Stroheim : The Pinacle. Avec Erich von Stroheim, Gibson Gowland.
Le résumé : Dans un village du Tyrol, un officier essaye de séduire la femme d’un chirurgien, puis part avec lui pour une ascension dans les montagnes.
Jeudi 25 Mars 2010 – 14h30 – SALLE HENRI LANGLOIS – INT.FR – 16mm
LA VEUVE JOYEUSE – Etats-Unis – 1925 – 100’
(The Merry Widow) D’après le livret de Victor Leon et Leon Stein pour l’opérette de Franz Lehar. Avec Mae Murray, John Gilbert.
Le résumé : Dans un royaume d’Europe Centrale, un prince et son cousin s’affrontent pour faire revenir une jeune veuve fortunée dont ils sont amoureux.
Vendredi 2 Avril 2010 – 14h20 – SALLE HENRI LANGLOIS – INT.FR – 16mm
FOLIES DE FEMMES – Etats-Unis – 1921 – 110’
Avec Erich Von Stroheim, Maud George, Mae Bush, Rudolph Christians, Dale Fuller.
Le résumé : A Monte Carlo, un faux conte russe séduit la femme de l’ambassadeur et lui soutire de l’argent.
Samedi 24 Avril 2010 – 14h30 – SALLE HENRI LANGLOIS – INT.FR – 35mm
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du 11 au 14 mars 2010 au Forum des Images, Les Halles, 2 rue du Cinéma, Paris
À l’occasion de cette manifestation, une sélection de films et vidéos féministes est consultable en Salle des collections du 11 mars au 18 avril 2010.
26 août 1970 sous l’Arc de Triomphe à Paris, acte de naissance symbolique du Mouvement de libération des femmes. Une dizaine de féministes déposent une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu, dédiée à la mémoire de sa femme. Les féministes radicales des années 70 revendiquent la libre disposition de leur corps, de leur sexualité, de leur vie. Sur le tract d’appel, elles déclarent : “Maintenant, nous, femmes de toutes conditions, avons pris conscience de notre oppression et sommes résolues à nous unir pour lutter, à prendre en main notre libération”. Dans la foulée, certaines s’emparent de la caméra pour populariser leurs luttes mais aussi pour prendre la parole directement et se réapproprier leur image.
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de Michael Snow
Mercredi 10 Mars 2010 à 19 H au Centre Pompidou – cinéma 2
Michael Snow et sa petite équipe vont rester cinq jours, cachés derrière un gros rocher, à contrôler l’étrange machine qu’ils viennent de planter là : un pied de métal muni d’un bras articulé permettant d’exécuter des mouvements rotatifs dans toutes les directions, au bout duquel est ligotée une Arriflex 16mm.
La caméra va, des heures durant, filmer le paysage, lentement, méthodiquement, puis plus vite, plus librement, comme si peu à peu elle se laissait aller à son désir. Une relation physique intense entre la caméra et le paysage s’engage alors ; pendant les trois heures de projection du film, le spectateur est convié à y participer.
La Région centrale
Michael Snow
1970-1971 / 3h15′
Conférence de Stéfani de Loppinot, qui écrit sur le cinéma
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Parce que j’ ai adoré ce documentaire – portrait...
Et aussi parce que les films de Pasolini font partie de mes repères, de mon histoire, de mon parcours de cinéphile, peut-être de mon envie de faire des films…que des souvenirs émus et intenses lors de leurs découvertes…
Sur Dérives, quelques textes aussi : là
Pasolini l’enragé
Cinéastes de notre temps
Générique
réalisateur:
producteur:
participants:
On peut le télécharger, graver sur DVD pour un prix très modique 4 € : ici
On trouve d’autres entretiens : là sur plusieurs pages
1 ère note :
déjà là / un film à suivre…
J’avance dans le montage de mon dernier film…il me reste a réfléchir sur la durée de certaines séquences et aussi les transitions…prendre quelques dernières décisions…
Quelques vers en résonance aux images qui m’ont été adressés :
« Estoy desnudo ante el agua inmóvil. He dejado mi ropa
en el silencio de las últimas ramas.
Esto era el destino :
llegar al borde y tener miedo de la quietud del agua ».
( Je suis nu devant l’eau immobile. J’ai laissé mes vêtements dans le silence des dernières branches. C’était ceci le destin : arriver sur le bord et avoir peur de l’immobilité de l’eau. )
« A la penumbra auricular no viene nunca el sonido del amenecer. Muge el silencio en las ocultas bóvedas y se desliza en tus membranas. Silban los pájaros y tu pasión es sorda.
Tú ya no estás en tus oídos ».
2 ème note :
En pensant à ce que j’aimerai voir :
– Les documentaires de Ogawa Shinsuke , la résistance de paysans face à la création d’un aéroport a fait l’objet de sept documentaires – le premier un été à Narita commence comme ça : 1968 – l’année où, partout dans le monde, les étudiants et les travailleurs se sont révoltés contre l’autorité établie. À Narita, les habitants du village Sanrizuka s’élèvent contre le projet de nouvel aéroport international de Tokyo, projet mis en place sans aucune considération pour les intérêts locaux. Ce film est le premier d’une série de sept sur Narita. C’est à travers cette série qu’Ogawa et Ogawa productions ont établi leur méthode de tournage : vivre avec les gens filmés. La caméra suit la « Brigade de la jeunesse » lorsqu’elle décide d’utiliser les armes contre la police. Ogawa a dit à propos de ce film : « Tous les plans ont été faits du côté des fermiers – nous étions toujours parmi eux, filmant leur perspective. Même alors qu’ils tiraient sur les autorités, nous avons tout filmé ».
– Oxhide et Oxhide II de Liu Jiaying – compte rendu revue independencia : ici
Oxhide II présenté également à Cannes, peut-être une sortie prochaine
Critique de Independencia reproduite là :
Oxhide II (2009), Le film intimiste de Liu Jiaying se déroule dans une seule et même pièce, que Liu partage avec ses parents et dans laquelle ils préparent des raviolis chinois, pendant 133 minutes, ce qui est très proche d’un temps réel. Le film est fait dans une grande simplicité de moyens et peut être simplement décrit, mais il est tout sauf simple. Cela commence par le père qui prépare un cuir, dans ce qu’on peut imaginer être le fond d’une petite boutique de vente au détail familiale, puis le film continue et se déroule en une série de tableaux autour d’une table en bois, avec à sa tête, mère, père et fille préparant le repas. Liu Jiaying arrive et mesure la ciboulette, qui doit selon sa mère être découpée en tranches de 4 mm. Le père lui montre une technique de pinçage pour fermer les quenelles, sa mère du coup lui en montre une autre à son tour. Ils se disputent épisodiquement sur de minutieux détails : un bout de viande doit-il ou non être cuit avec sa graisse. Oxhide II comporte, en tout, neufs plan, chacun desquels accentue un angle différent, mais touts sont en direction de la table (parfois directement au-dessus, parfois en dessous). Les trois personnages sortent du champ, de temps à autre, et y reviennent avec de nouveaux ingrédients, de nouveaux ustensiles, de nouvelles discussions… Bientôt les quenelles seront bouillies et rapidement mangées. Voilà pour l’action. Ce film parvient, pourtant à proposer une réflexion sur la famille et l’art de la transmission du savoir. Pas seulement d’ailleurs, il parvient également à restituer un intérêt au concept de temps réel, normalement si dévoyé car si mal employé. L’insistance donnée à cette forme le rapproche d’un exercice Wharolien, qui capture l’essence d’un moment et d’un endroit, en choisissant l’invariabilité de ceux-ci.. Oxhide II est précédé de Oxhide (2005), mais sa découverte n’est pas conditionnée au film précédent. Gabe Klinger Traduit de l’américain par Valentina Novati
– Now Showing de Raya Martin – devait sortir puis plus de nouvelles ?
Bande annonce :
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Cinémathèque Française du 12 mars au 7 mai 2010
« Le 7e art et l’anarchie font décidément mauvais ménage, mais tant qu’il y a de la révolte, il y a de la vie. Dans le meilleur des cas, espérons que le cinématographe, comme toute écriture, devienne de plus en plus subversif. » (Jean-Pierre Bastid)
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….A suivre…..
Télécharger le programme en PDF : cinema_du_reel_programme_2010
site www.cinereel.org.
Les écrans du festival : le Centre Pompidou, le Centre Wallonie-Bruxelles, le cinéma MK2 Beaubourg et plusieurs salles de la région Ile-de-France.
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HORS CASES 2009/2010
Après Zaléa TV & Les Mutins de Pangée et les productions aléatoires, 360° et même plus poursuit son cycle de programmation de films « Hors cases ». Un cycle de films documentaires et expérimentaux rares, qui se tient au Polygone étoilé (Marseille) et à l’Institut de l’image (Aix-en-provence) du 28 novembre 2009 au 29 avril 2010.
HORS CASES #10
SAMEDI 6 MARS 2010 à 19h – Polygone étoilé (entrée libre)
INVITÉE : YAËL BITTON
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Mercredi 3 Mars 2010 à 19 h – Centre Pompidou – Cinéma 2
Site de Jürgen Reble : là
Jürgen Reble
En travaillant avec le groupe Schmelzdahin sur la décomposition bactérienne des émulsions et la corrosion chimique de la pellicule, Jürgen Reble réactive une part de l’imaginaire alchimique et scientifique du romantisme.
Das Goldene Tor est un poème crépusculaire sur le déclin des figures et les processus naturels, qui emprunte plusieurs motifs aux taches-planètes de Hugo, ainsi qu’au cinéma scientifique. Ce croisement donne à relire certains titres de science-fiction (The Magnetic monster de Curt Siodmak) en regard du cinéma expérimental. Das goldene Tor ogrammation / intervenant(s) : |
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Du réel frémissant ( ou le regard nu de Philippe Cote )
par Violeta Salvatierra
( Notes/Texte inachevé ) – janvier 2009
Version PDF là : Du réel frémissant
résumé de 5 lignes :
Chez Philippe Cote, cinéaste français actif depuis 1999, le cinéma est avant tout invention de soi et de l’autre, exploration des limites de la subjectivité et tentative de fonder des liens. Dans une volonté de prise de risque permanente, son œuvre se tisse et se reconfigure d’un film à l’autre, cherchant ce qui se révèle dans la mise en mouvement du regard, sans cesse transformé par ce qui l’imprime.
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Kohei Oguri. Son film important La rivière de boue
Japon – 1981 – 105’ (Doro no kawa)
Avec Nobutaka Asahara, Takahiro Tamura.
Le résumé : À Osaka, en 1956, sur les rives de la rivière où ses parents tiennent un bouge, un garçon de 10 ans découvre l’amitié et la mort. sera projeté le Vendredi 26 Février 2010 – 14h30 – SALLE HENRI LANGLOIS – VOSTF – Cinémathèque Française
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PLOSSU CINEMA

L’oeuvre singulière de Bernard Plossu, à la fois cinéaste, photographe et auteur, questionne et redéfinit de nouveaux partages du monde et de l’image. Deux expositions au Frac Provence – Alpes – Côte d’Azur de Marseille et à la galerie La Non-Maison d’Aix-en-Provence rendent compte du rapport singulier qu’entretient cette oeuvre photographique avec le cinéma, mettant en exergue cette passion formatrice du regard en parcourant quarante années de carrière.
Ces expositions s’accompagnent d’une première monographie consacrée à ses rapports photo/cinéma . Edition Yellow Now – vient de paraître
L’exposition à la Non-Maison est consacrée aux années 1962-1965 – période parisienne et départ pour le Mexique -, celle du Frac à la période 1966-2009.
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là, je faisais état de mon film en cours, ce film sur lequel je travaille depuis déjà plusieurs mois…je m’y suis remis il y a quelques jours…les images ont été tournées principalement lors de deux courts séjours à Seville en 2007 et 2008 ( également Grenade, Aroche et Caen ) …J’ai commencé à le monter de manière « analogique », transférant les rushes sur une VHS, la visionnant de nombreuses fois, imaginant au cours des visionnements des montages possibles jusqu’au jour où une première version était montée, la transférant à nouveau et ainsi de suite jusqu’à la version définitive…de plus repérant les coupes à effectuer à l’oeil en l’absence de recours à une visionneuse….la méthode était pour le moins contraignante et éprouvante….là, je me suis mis au montage numérique, au départ j’étais assez réticent…à ma grande surprise, j’y trouve un nouveau plaisir de faire, d’expérimenter, oubliant les contraintes et épuisement de la façon de faire précédente.
Je ne sais si j’aurai l’occasion de montrer le point de départ de cet envie de film, de très beaux échanges écrits décrivant des impressions, des lieux en Andalousie…le projet, le désir du film a évolué entre temps épousant la vie, les rencontres…
Je peux déjà montrer des captures photographiques de ce dernier montage…Projet…( la qualité de certains rendus n’est pas parfaite mais cela peut donner une idée du film peut-être )…mais il s’agit là encore d’un montage provisoire avoisinant 27′
Je devrai donc continuer ce montage pendant plusieurs semaines
Enfin, le film devrait accueillir une bande son comme écrit dans l’article précédent…afin de lui donner plus de présence, de sens, d’altérité, retrouver aussi quelque part l’envie initiale qui a conduit à faire ces images
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Jean-Charles Hue
Cinéma Le Méliès @ Montreuil

Tijuana Carne Viva
de Jean-Charles Hue (2009, 96 min)
En présence du réalisateur

S’engageant dans un corps à corps tendu avec des personnages incertains «qui oscillent entre un ciel auquel il faut croire pour mieux exorciser la violence qui s’attache à cette vie terrestre », le dispositif documentaire de Carne Viva offre une autonomie au récit de soi de personnages sur le fil, funambules au bord de la mort et d’une vie lumineuse, revivifiée.
Le spectateur ignore bien souvent ce qui y relève de la captation documentaire ou d’une mise en transe hallucinatoire de fragments d’existence.
A Tijuana, il est possible de se réinventer mille destinées, par le pouvoir des mots, de la poésie insensée et de ces couteaux en os de chien, intercesseurs entre la violence terrestre et l’onirisme baroque, le monde des fantasmes et celui d’obscures forces.
Jean-Charles Hue, né en 1968, est plasticien et vidéaste. Il est auteur de nombreux films documentaires et plus particulièrement de L’Oeil de Fred (2008) et de Y’a plus d’os (2006), plongée remarquée au cœur du monde gitan dont il est originaire. En 2009, Jean-Charles Hue a participé notamment aux festivals Bandits-Mages de Bourges et Hors Pistes au Centre Pompidou de Paris. En 2007, la fondation Ricard lui consacrait une exposition personnelle alors qu’il recevait dés 2006, le premier prix au festival Loop de Barcelone. Il est représenté par la Galerie Michel Rein (Paris).
Informations pratiques:
Cinéma Le Méliès, 7, Avenue de la Résistance, Montreuil 93100
M° Croix-de-Chavaux (sortie n°3).
Tarifs du cinéma, Plan du quartier
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Pour suivre l’intégrale Jia Zhang-ke : ici
On pourra se référer à l’ouvrage ci-dessous qui parcourt l’ensemble de l’oeuvre de ce cinéaste
Antony Fiant – Le cinéma de Jia Zhang-ke : no future (made) in China
Né en 1970, Jia Zhang-ke réalise son premier long-métrage, Xiao Wu, artisan pickpocket, en 1997. Il est aussitôt remarqué dans plusieurs festivals internationaux avant d’être hautement plébiscité par la critique au moment de sa sortie sur les écrans français en janvier 1999. On a d’emblée fait de Jia Zhang-ke le chef de file des cinéastes chinois de la sixième génération, d’un cinéma indépendant, non reconnu par l’État et non distribué dans son propre pays. Si sa situation évoluera de ce point de vue-là (il est officiellement autorisé à tourner à compter de 2002 et ses films sont dès lors modestement distribués sur le sol chinois), la cohérence de son oeuvre n’est aucunement remise en cause. Tous ses films traitent en effet du même sujet, s’emploient à décrire les profondes mutations de la Chine dans le passage du XXe au XXIe siècle, du communisme au capitalisme, avec une attention quasi exclusive pour les laissés-pour-compte de la croissance extraordinaire du pays. À travers fictions – Xiao Wu, Platform (2000), Plaisirs inconnus (2002), The World (2004), Still Life (2006) – ou documentaires – In Public (2001), Dong (2006), Useless (2007) – ou bien en tentant la fusion entre les deux registres – 24 City (2008) -, Jia Zhang-ke n’a de cesse de convertir ses propres constats en questions de cinéma. Aussi le présent ouvrage, dans une approche ouvertement esthétique et dramaturgique, s’emploie à restituer cette quête d’adéquation constante entre fond et forme, et à ainsi célébrer l’émergence d’un cinéaste majeur qui marquera assurément l’histoire du cinéma.
Presses universitaires de Rennes
2009