Philippe Cote


Cycle OTTO MUEHL
mars 31, 2012, 1:49
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Raté, dommage, pour archivage

PROGRAMME 1 _ cinematheque

Vendredi 30 Mars 19 H 30

64’

En présence de Danièle Roussel (Archives Muehl), Violaine Roussies (sous réserve), Vincent Juillerat et Frédéric Acquaviva

« Tout le monde connaît – ou devrait – les films actionnistes montés par Kurt Kren dans les années 60, spectaculaires symbioses des performances radicales accouplées avec un montage hyper cut (« Cut » Kren).
Plus souterrain et davantage subversif, les dernières actions d’Otto, dans la provocation de la pure joie du troisième âge – loin de la 3D -, tournées en vidéo près de Faro (Portugal) où il réside depuis sa sortie de prison. Ces films détonnent par l’évidente accumulation de ce qui définit un chef d’œuvre : liberté souveraine (mais, même en prison, Muehl l’était), joie transgressive, utilisation des technologies contemporaines (la palette graphique qui permet à Muehl de redessiner, d’arrêter une image fixe et de faire un mix action-photo-ciné-plastique). On ne sait plus où l’on se trouve : chez Méliès, Hanoun ou avec un jeune plasticien…

Une création qui se donne en pure perte, comme dans le stupéfiant Electric Water Gully où Otto réalise peintures sur peintures, toutes finissant au fond de l’évier, s’effaçant pour se reconstruire. Le processus de vie, à son paroxysme, loin, très loin, du marché de l’art… » (Frédéric Acquaviva)

Becoming Otto
de Vincent Juillerat
France/2010/35’/vidéo
Portrait offert à Otto Muehl pour ses 85 ans, à base d’archives inédites et d’un entretien conduit en 2008.

suivi de

• Electric Water Gully
de Otto Muehl
Portugal/2005/5’24 »/vidéo
Musique Otto Muehl, action du 18.04. 2005

suivi de

• Viotik Power
de Otto Muehl
Portugal/2007/3’05 »/vidéo
Musique Giotto, band: art life baby jazz, action 15.9.2004.

suivi de

• Body-Yes
Portugal/2012/5’25 »/vidéo
Action matérielle à l’occasion du 86ième anniversaire d’Otto Muehl le 16.6.2011 à Faro (Portugal)
Action fotographiée par Thomas Erfurt
avec Otto Muehl, Violaine Roussies, Daniele Roussel, Isabelle Roussies et Gerda Gritzka
Montage: Violaine Roussies
Technique: Martin Christopherson.

PROGRAMME 2
Vendredi 30 Mars 21 H 30

Autriche – 1987 – 59’

Back to fucking Cambridge . A Film About Vienna at the Turn of the Century
de Otto Muehl et Terese Schulmeister
Autriche/1987/59’/Vidéo
Version allemande sous-titrée anglais
Avec Nam June Paik, Gunther Brus, Annie Brus, Judith Goldblat, Theo Altenberg, Harald Szeemann, Raffael Ortiz.



NOUVELLES VISIONS : ANTHROPOLOGIE, ART ET FILM EXPERIMENTAL
mars 25, 2012, 2:42
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COLLOQUE INTERNATIONAL

NOUVELLES VISIONS : ANTHROPOLOGIE, ART ET FILM EXPERIMENTAL
30 – 31 mars 2012
Salle de cinéma
musée du quai Branly, Paris
en accès libre dans la limite des places disponibles
Organisateurs: Caterina Pasqualino (CNRS), Arnd Schneider (University of Oslo) en collaboration avec le Département de la recherche et de l’enseignement du musée du quai Branly et avec le soutien du Laboratoire d’Anthropologie des Institutions et des Organisations Sociales (LAIOS-IIAC) et du Centre de coopération franco-norvégienne en sciences sociales et humaines.
Programme : programme Nouvelles visions, art, anthropologie et film experimental-1(1)


Cinéma du réel – 22 Mars / 3 Avril
mars 17, 2012, 3:27
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….A suivre…..

Le programme :

Compétition internationale

Compétition Premiers Films

Compétition Courts métrages

Contrechamp français

 News from…

Dédicaces et ateliers

 Séances spéciales

Exploring Documentary

A nous la vie

Ecoute voir !

 Les 20 ans de l’Acid

 Débats et rencontres

 Débats au Petit Forum

 Séances hors les murs

 Action culturelle en milieu pénitentiaire

 Installations

site www.cinereel.org.

Télécharger la grille horaire : Grille Cinema du reel 2012-2

Les écrans du festival : le Centre Pompidou, le Centre Wallonie-Bruxelles, le cinéma MK2 Beaubourg, Cinéma Latina,  plusieurs salles de la région Ile-de-France.

> Compétition internationale >>> 7 films

Autrement, la Molussie de Nicolas Rey (France, 81’, 2012)
Bestiaire de Denis Côté (Canada, 72’, 2012)
Le Camp de Jean-Frédéric De Hasque (Belgique, 102’, 2012)
Dao lu (Pathway) de Xu Xin (Chine, 113’, 2011)
Lecciones para una guerra de Juan Manuel Sepúlveda (Mexique, 97’, 2011)
Orquestra geraçao de Filipa Reis et João Miller Guerra (Portugal, 63’, 2011)
Two Years at Sea de Ben Rivers (Royaume-Uni, 88’, 2011)

> Compétition internationale Premiers films >>> 8 films

A nossa forma de vida de Pedro Filipe Marques (Portugal, 91’, 2011)
East Hastings Pharmacy d’Antoine Bourges (Canada, 46’, 2011)
Espoir-Voyage de Michel K. Zongo (Burkina Faso / France, 82’, 2011)
Five Broken Cameras de Emad Burnat et Guy Davidi (France / Israël / Palestine, 90’, 2011)
Habiter / Construire de Clémence Ancelin (France, 117’, 2011)
Self-portrait: at km 47 de Zhang Mengqi (Chine, 77’, 2011)
Soreiyu no kodomotachi (Children of Soleil) de Yoichiro Okutani (Japon, 107’, 2011)
The Vanishing Spring Light de Xun Yu (Chine / Canada, 112’, 2011)

> Compétition internationale Courts métrages >>> 11 films

Los animales de Paola Buontempo (Argentine, 8’, 2011)
Automne de Dmitri Makhomet (France, 26’, 2012)
Dochters de Marta Jurkiewicz (Pays-Bas, 23’, 2011)
Dusty Night d’Ali Hazara (Afghanistan, 20’, 2011)
Earth de Victor Asliuk (Biélorussie, 33’, 2012)
Four Months After de Yuki Kawamura (France / Japon, 12’, 2011)
Henry Hudson and His Son de Federico Vladimir Strate Pezdirc (Royaume-Uni / Espagne, 20’, 2011)
Kako sam zapalio Simona Bolivara (The Fuse: Or How I Burnt Simon Bolivar) d’Igor Drljaca (Bosnie Herzégovine / Canada, 9’, 2011)
Mekkege karai jol (Way to Mecca) d’Asel Zhuraeva (Kirghizistan, 19’, 2011)
River Rites de Ben Russell (Etats-Unis / Surinam,11’, 2011)
Snow City de Tan Pin Pin (Singapour, 15’, 2011)

> Contrechamp français >>> 9 films

Après le silence (After the Silence) – ce qui n’est pas dit n’existe pas ? de Vanina Vignal (France / Roumanie, 95’, 2012)
La Cause et l’usage de Dorine Brun et Julien Meunier (France, 62’, 2011)
Découverte d’un principe en case 3 de Guillaume Massart et Julien Meunier (France, 59’, 2012)
Le Dossier 332 de Noëlle Pujol (France / Allemagne, 43’, 2012)
East Punk Memories de Lucile Chaufour (France, 80’, 2012)
France, détours – ce trait c’est ton parcours de Philippe Schwinger et Frédéric Moser (France, 53’, 2011)
L’Oiseau sans pattes de Valérianne Poidevin (France / Suisse, 65’, 2011)
Tiens-moi droite de Zoé Chantre (France, 64’, 2011)
Un archipel de Marie Bouts et Till Roeskens (France, 37’, 2011)

Sections thématiques :

  • Des Dédicaces et ateliers

A l’occasion de cette 34ème édition, Cinéma du réel met à l’honneur cinq cinéastes dans sa section Dédicaces et ateliers. Susana de Sousa Dias, Dick Fontaine, John Gianvito , Raúl Ruiz et Mario Ruspoli et  présenteront leur travail.
Découvrir la liste complète des séances.

  • Exploring Documentary : Combattants

Exploring Documentary rend hommage aux cinéastes qui ont lutté et luttent sur des fronts de libération, avec des armes létales (fusils, mitraillettes), des armes non létales (caméras, tracts…) ou les deux simultanément. Certains cinéastes sont montés au front, d’autres y retournent avec les militants, vivants, morts, immortalisés, ou se font l’écho direct des luttes en transmettant les images prises par les combattants.
Découvrir la liste complète des séances

  • A nous la vie ! / Riprendiamoci la vita !

Le cinéma politique italien des années 1970.
Dans l’effervescence politique des années 1970 en Italie, les cinéastes, les militants, les artistes s’emparent du cinéma et de la vidéo nouvellement apparue. Des réalisateurs les plus confirmés comme Pier Paolo Pasolini ou Vittorio de Seta, le maître du documentaire italien, aux figures les plus marquantes de la contreculture audiovisuelle comme Alberto Grifi, en passant par la nouvelles génération de Marco Belocchio, c’est tout le cinéma italien qui s’engage dans la passion politique et l’utopie pour « s’emparer de la vie ».
Les séances A nous la vie!

  • Ecoute voir !

Après les programmations Music in motion en 2010 et Hors scène en 2011, Cinéma du réel poursuit l’exploration des relations complexes entre musique et documentaire en proposant cette année un parcours dans l’œuvre de Dick Fontaine, trois films inédits en avant-première et de la musique live.
Découvrir la programmation Ecoute voir ! 2012



Pointligneplan
mars 16, 2012, 8:53
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Olivier Steiner

Mercredi 21 mars 2012 à 20h

La fémis, 6 rue Francœur – 75018 Paris
Cette soirée est organisée à l’occasion de la parution du roman d’Olivier Steiner intitulé Bohème, Éditions Gallimard, Collection Blanche.Je ne suis pas cinéaste. Je ne suis pas réalisateur de films. Je crois qu’il y a une façon de penser – ou de rêver – qui est purement cinématographique. Mon rapport à l’image est littéraire. Je fais des vidéos littéraires. Peut-être que ce n’est pas du cinéma, peut-être que c’est un sous-genre du cinéma, une forme impure. Peu m’importe. Pardon pour le truisme mais nous ne sommes plus à l’époque de Proust ou de Balzac. Je veux dire par là qu’on ne peut pas faire l’économie du cinéma ou du phénomène des séries. Même (surtout ?) un écrivain doit avoir un rapport à l’image. Car l’image mouvement a un pouvoir narratif insensé. Récemment j’ai vu la série Homeland et le film Drive. Je me suis dit que la littérature était incapable « de faire la même chose ». Sur le moment j’ai presque douté de la littérature. Puis je me suis rappelé certaines lectures (Ravel de Jean Echenoz, Des Hommes de Laurent Mauvignier, Vies Potentielles de Camille de Toledo, L’Etranger de Camus, Dans ces bras-làde Camille Laurens…) et j’ai réalisé avec bonheur que le cinéma n’aurait pas pu « faire la même chose ». C’est une très bonne nouvelle. Le cinéma a son chemin particulier, sa spécificité, la littérature aussi, l’un n’empêche pas l’autre et quand ils se croisent, je dis que c’est merveilleux. L’avenir de la littérature, c’est le cinéma. L’avenir du cinéma, c’est la littérature.

marylin 

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BEPPE GAUDINO
mars 15, 2012, 2:46
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BEPPE GAUDINO aux Beaux-Arts

Mardi 20 mars de 17h à 21h, salle de conférences de l’Ensba, palais des études, escalier de droite, 1er étage…

Projection en présence des réalisateurs des films :

Les champs brûlants

Catherine Libert et Stefano Canapa. 16 mm, n&b, 72 min, 2010.

Qu’est-ce que l’indépendance ? Promenade dans les friches urbaines et cinématographiques de l’Italie avec Isabella Sandri et Beppe Gaudino, cinéastes de notre temps. .. C’est d’abord une prise sur le réel, un jeu de regards entre une foule anonyme. Puis le crépuscule, une nuit étrange, les mots de Rimbaud : la recherche sur l’image devient prépondérante… (Cinéma du Réel 2011)

Giro di lune tra terra e mare

Beppe Gaudino. 1998, 35mm, vo st en, 101’.

Tours de lune entre terre et mer serait le titre littéral de ce beau film de Gaudino. Entre terre et mer, entre antiquité et contemporanéité, entre légende et réalité, le film nous conte l’histoire d’une ville, Pozzuoli, située à quelques kilomètres de Naples. Pozzuoli est une ville où les traces laissées par ’l’histoire’ remontent à 500 ans avant Jésus-Christ ; d’autres cicatrices sont par la suite venues s’y ajouter : celles des épidémies de choléra ou celles provoquées par le banditisme. Gennarino est le jeune garçon qui nous fait le guide pour ce parcours inhabituel dans l’histoire et dans l’état d’âme de Pozzuoli. Des fragments historiques- surprenantes reconstitutions de séquences où l’empereur Néron, Agrippina ou Sybille sont protagonistes-s’entremêlent avec les événements qui touchent sa famille.

Une famille de pêcheurs, de condition très pauvre, obligée à déménager de maison en maison. Perpétuels déplacements qui pourtant s’inscrivent dans une temporalité et un espace continus. C’est bien ici d’ailleurs, que se situe l’incroyable singularité du film de Gaudino, dans cette capacité de raconter la continuité de l’Histoire, et donc des hommes. Coup de maître au niveau du montage, « Giro di lune… » propose plusieurs registres de lecture : le texte, parlé en latin, napolitain et italien (!) ; l’image, avec ses différentes textures et sensibilités ; et puis le son, la musique. (Nova cinéma, Bruxelles, 2003).



Hommage à Marcel Mazé (Mémoire Vive )
mars 13, 2012, 6:41
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le 15/03/0012 à 20h00

Qui a pu croiser Marcel Mazé était immanquablement séduit par sa personnalité enthousiaste et comme absorbé par son énergie militante. Il aimait à vous faire partager sa passion du cinéma dit expérimental et plus largement différent. Très rapidement vous étiez invité à rejoindre le Collectif Jeune Cinéma.  Peu importait d’ailleurs que vous soyez un cinéaste ou pas. Vous étiez toujours un « expérimenteux » en devenir ou une personne « différente » comme il aimait à qualifier les membres du collectif. Le statut fédérateur de coopérateur faisait perdre toute visée élitiste à celui de cinéaste. Chacun était susceptible de s’impliquer dans la vie du CJC. Rejoindre ce collectif, c’était et c’est toujours « penser » un autre cinéma à partir de sa pratique. Pratique forcément personnelle colorisant de manière protéiforme le cinéma dans un infini des possibles. Débats théoriques et créations polymorphes ne faisant plus qu’un dans un foisonnement de postures critiques permanentes (critique au sens romantique et donc libertaire du terme).  Ce collectif est né dans la mouvance de 1968, où l’on se plaisait à croire que le groupe était une force de combat et de renouveau. Grâce à Marcel Mazé, le CJC a toujours eu ce désir exponentiel d’émancipation que nous désirons poursuivre. Il y a certainement du déraisonnable à promouvoir et à défendre des expériences cinématographiques minoritaires et « déstabilisantes » mais c’est qu’à la logique viennent se mêler les affects et les sensations.

Prospecter, récolter et nourrir un jeune cinéma d’Hyères dans les années 1970 à aujourd’hui à Paris dans un esprit frondeur, optimiste et curieux, ce fut l’engagement de Marcel Mazé. Cet éternel « Jeune cinéma » ne cesse de se renouveler à la marge d’une industrie qu’il questionne et influe, innervant comme un gigantesque rhizome les formes les plus dominantes du cinéma depuis son origine. Pour découvrir, montrer et transmettre, depuis plus de 40 ans, cette éternelle jeunesse cinématographique faisant fi des idées reçues, il fallait au moins un passeur. Marcel Mazé était ce passeur qui du Festival d’Hyères au Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris, au cœur du CJC, cherchait à tout prix à partager avec d’autres des œuvres singulières. Figure intrinsèque de cette coopérative qu’il a fondée, il avait cette capacité à réunir nos indépendances afin qu’un cinéma expérimental et différent rayonne de ses puissances fulgurantes par-delà toute limite historique ou dogmatique : c’est-à-dire toujours vivant car présenté et défendu par les gens qui en sont la source.

Marcel Mazé était photographe, réalisateur et acteur, notamment pour le cinéaste Stéphane Marti. La première partie de la soirée s’attachera à mettre en avant sa démarche essentielle de programmateur-rassembleur-créateur. La projection débute par Focalises qu’il réalise en 1980 et se poursuit avec les opus de divers auteurs qui furent de véritables « compagnons de route » pour lui. Cette belle appellation pour caractériser cette relation singulière que Marcel Mazé entretenait avec les cinéastes, nous l’empruntons à Raphaël Bassan, co-fondateur du CJC avec qui nous avons organisé cette soirée.

En deuxième partie, après la projection, un espace ouvert permettra aux personnes qui le souhaitent de prendre la parole, témoigner,  lire un texte ou montrer un film en hommage à Marcel Mazé.

Programme :

Date : 15/03/0012

Lieu : Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005



Scratch Projection
mars 12, 2012, 2:24
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Mardi 13 Mars 2012
Scratch Projection 

Steven Woloshen – Scratchatopia !

Mardi 13 Mars 2012

En sa présence.

Né à Montréal en 1960, Woloshen commence à réaliser des films d’animation sans caméra alors qu’il est encore étudiant, d’abord en super 8, puis en 16mm. Détail important, les premiers films de Woloshen ne semblent rien devoir à McLaren. Son of Dada se développe en effet plutôt en référence à Kurt Schwitters, tandis que Didre Novo, peut-être à cause des rythmes masaïs de sa bande sonore, fait davantage penser au Len LYE de Free Radicals. Il renoue avec la réalisation en 1996, après une interruption de près de 12 ans. Woloshen est à l’origine d’une œuvre qui, bien qu’en perpétuelle évolution, reste d’une grande cohérence, notamment en ce qu’elle dénote d’un attrait inchangé pour un cinéma à la fois festif et exigeant du point de vue formel.

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RICHARD KERN – Cinémathèque Française
mars 11, 2012, 10:00
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L’Intelligence formelle. Artist by Artist , actualités du Principe d’Apelle

« Protogène habitait Rhodes ; Apelle, ayant débarqué dans cette ville, fut avide de connaître les œuvres d’un homme qui ne lui était connu que de réputation. Incontinent, il se rendit à son atelier ; Protogène était absent, mais une planche de grande dimension était préparée sur un chevalet, et il n’y avait là d’autre gardien qu’une vieille femme. Celle-ci répondit que Protogène était sorti et, pour le transmettre, demanda le nom du visiteur. « Le voici », dit Apelle et, saisissant un pinceau, il traça avec de la couleur en travers de la planche une ligne d’une extrême finesse. Protogène de retour, la vieille lui raconta ce qui s’était passé. L’artiste, dit-on, ayant contemplé la délicatesse du trait déclara que c’était Apelle qui avait dû venir ; nul autre n’était capable d’un travail aussi parfait. Lui même alors, avec une autre couleur, traça un filet plus mince encore et sortit en recommandant à la vieille, si l’étranger revenait, de le lui faire voir et de lui dire : « voilà celui que vous demandez ». C’est ce qui arriva, Apelle revint et, rougissant d’être surpassé, avec une troisième couleur, il refendit encore les deux lignes par une autre qui ne laissait place à rien de plus fin. Protogène, s’avouant vaincu, vola au port à la recherche de son hôte. Il voulut que l’on conservât telle quelle pour la postérité cette planche destinée à faire l’admiration de tous, et surtout des artistes (sed artificum). J’entends dire qu’elle a péri dans le premier incendie qui consuma le palais des Césars sur le Palatin. J’ai vu jadis cette planche ; elle ne contenait rien sur sa vaste surface que des lignes qui échappaient à la vue au milieu de beaucoup d’ouvrages remarquables. Elle paraissait vide, mais par cela même, elle attirait le regard et devint plus célèbre que tout autre morceau. »
(Pline, Histoire naturelle, Livre XXX V, 81).

Principe d’Apelle : les observations d’un artiste sur les initiatives d’un pair contemporain constituent l’une des sources les plus vives pour l’histoire des pratiques et des idées. Les présentations ici proposées participent de ce lien si précieux, l’intelligence formelle. Questions de style, enjeux de classe : parfois la reconnaissance protège, car bien loin des ors et des privilèges, les artistes souvent appartiennent au lumpenprolétariat (Marcel Hanoun), aux marges menaçantes (Otto Muehl repris de justice), ou inversement, se mettent au service des êtres les plus fragiles et menacés (Jean-Michel Alberola et les paysans japonais).

Nicole Brenez

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Documentaire sur Grand Ecran présente « Doc & Doc »
mars 11, 2012, 8:59
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Au Forum des Images

Documentaire sur Grand Écran oeuvre, comme son nom l’indique, à la programmation du documentaire de création en salles. Et ce, depuis 1992, avec la constitution d’un catalogue de films et d’un réseau de salles et d’associations. Au Forum des images, sont ainsi programmés chaque mois, au cours d’une même soirée, deux séances documentaires qui se font écho.

Renaud Victor, derniers gestes

Deux films dans la courte cinématographie de Renaud Victor. Un monologue de Fernand Deligny. Une myriade de témoignages de prisonniers des Baumettes. Dans les deux, l’écoute et la présence vive de leur réalisateur. En 1972, découvrant le film de Fernand Deligny, Le Moindre Geste, Renaud Victor décide de le rejoindre dans les Cévennes, et de faire du cinéma. Ses cinq films seront marqués par cette rencontre. Tout particulièrement Ce gamin-là (1975). Les deux films présentés ici sont ses derniers. À propos d’un film à faire (1987) où il cherche auprès de Deligny son geste de cinéma. De jour comme de nuit (1991) où il cherche auprès des taulards son rapport au monde. Il avait entendu la leçon du maître : l’important c’est de chercher. Annick Peigné-Giuly

Séances du programme



À KHIASMA
mars 10, 2012, 6:36
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Après Hantologies des colonies, une nouvelle exposition évènement démarre à Khiasma pour tout le printemps !
Où l’on reparle du fantôme colonial, mais aussi de conquêtes et de nouveaux mondes. Des films rares ou inédits. À découvrir !
Une exposition accompagnée de nombreux événements : des rencontres avec les artistes, des projections pour les jeunes et les mois jeunes. Sans oublier un bel évènement le 25 Mars à La Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration.

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ÉCLATS ET SOUBRESAUTS D’AMÉRIQUE LATINE
mars 10, 2012, 6:21
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ÉCLATS ET SOUBRESAUTS D’AMÉRIQUE LATINE

© Carmen Castillo – Rue Santa Fe – 2007

CYCLE PROGRAMMÉ PAR OLIVIER HADOUCHI (CRITIQUE DE CINÉMA ET ECRIVAIN), A L’OCCASION DE L’EXPOSITION FOTO/GRÁFICA AU BAL

Les séances ont lieu au Cinéma des cinéastes tous les samedis matin à 11h.

Billet séance : 6 euros

Billet séance + exposition au BAL : 9 euros

Pass Cycle Complet (7 programmes): 30 euros

 » Un cinéma qui se fait complice du sous développement est un sous-cinéma « , proclamait l’Argentin Fernando Birri dès 1962. Les meilleurs cinéastes latino-américains des années soixante et soixante-dix furent souvent les plus engagés dans les combats politiques de leur temps pour la libération et pour le changement social,voire révolutionnaire.

 » Il faut découvrir, il faut inventer  » écrivaient Fernando Solanas et Octavio Getino en 1969, dans leur manifeste Vers un troisième cinéma. Ce texte essentiel dialoguait avec le Che, Godard, Marker, la pensée émancipatrice en Amérique latine, et le groupe Newsreel aux États-Unis. Plusieurs autres grands cinéastes latino-américains sont aussi auteurs de textes théoriques et de manifestes, citons ceux de Fernando Birri (Argentine), de Glauber Rocha (Brésil), de Julio García Espinosa (Cuba) et Jorge Sanjinés (Bolivie).

Ce panorama, en écho à l’exposition du BAL, FOTO/GRÁFICA, accorde une attention particulière à ces films de rupture, ces oeuvres parfois fragiles, imprégnées d’intensité, d’urgence et d’inventivité. Ces travaux d’avant-garde ont d’abord suscité rejets et censures (Basta d’UgoUlive, L’Heure des brasiers de Solanas, Coffea Arábiga de Nicolás Guillén Landrián…), avant d’être reconnus comme des oeuvres phares.

Plus on approche l’époque contemporaine, plus on sent la marque de l’exil dans un contexte de répression et d’érosion du modèle révolutionnaire. Le regard des cinéastes a évolué, certes, mais il demeure toujours attentif aux questions sociales (La virgen Lupita d’Ivonne Fuentes) et culturelles (Carnavales en Potosí de Gabriela Zamorano). Si l’heure n’est plus à la révolution et à la guérilla, il s’agit pour ces cinéastes de préserver la mémoire de ces luttes et des terribles répressions des années soixante-dix (Rue Santa Fe de Carmen Castillo, Granada de Graciela Taquini) et de contribuer à la réinvention, à la vitalité du cinéma et d’un monde en mutation.

Olivier Hadouchi

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BRAQUAGE ( annonce )
mars 6, 2012, 3:40
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Bonsoir,


Braquage organise deux séances autour de Guy Madiin, invité d’honneur du Nouveau festival au Centre Pompidou (info : http://spiritismes.centrepompidou.fr/) :

 jeudi 8 mars, à 20h30 et 22h (Studio Galande, Paris) : séances de courts métrages de deco dawson puis Dracula de Guy Maddin (présentées par Emeric de Lastens et Francesca Veneziano)

– mardi 13 mars, à 17h (École des Beaux-Arts de Paris) : conférence « Guy Maddin et la résurrection du cinéma archaïque »
 par Francesca Veneziano, et projection d’Archangel de Guy Maddin.

Plus d’informations en pièce jointe ou sur ces liens : 

A bientôt

Braquage


Le sourire du caïman. Des artistes anthropologue
mars 6, 2012, 3:37
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Vendredi 9 mars 2012, à l’Auditorium de l’INHA, 18h:
s
Séance présentée par Le Silo, dans le cadre du programme de recherche Art contemporain et cinéma XXe XXIe siècle de l’INHA.

Gianfranco Mingozzi, La Taranta, 1962.


Contrariant une tendance générale de la science anthropologique qui consisterait à refouler le temps partagé entre les anthropologues et leurs sujets d’étude, comme si l’Autre appartenait aussi et nécessairement à un « autre Temps », certains cinéastes et artistes proposent une forme subtile de « chronopolitique ». Une véritable poétique de la présence se substitue ainsi à la mise à distance temporelle.

Au programme
:
. Ben Russell, Daumë, 2000, 16 mm, couleur/n&b, sonore, 7 minutes.
. Chick Strand, Mosori Monika, 1970, 16 mm, couleur, sonore, 20 minutes.
. Robert Fenz, Correspondence, 2011, 16 mm, couleur/n&b, silencieux, 30 minutes (première française).
. Gianfranco Mingozzi, La Taranta, 1962, 35mm (DVD), n&b, sonore, 20 minutes.