Philippe Cote


CONTES À REBOURS AU PROCHE-ORIENT
janvier 31, 2013, 12:24
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Réalisées au Liban, en Palestine ou en Syrie, les œuvres qui composent cette séance offrent diverses représentations d’un temps incertain. Aux violences historiques qui les précèdent ou qui leur succèdent, ces œuvres répondent par des formes de stupéfaction de la fiction, du conte ou encore de la lettre d’amour face au réel. Cette stupéfaction rend compte du choc des évènements historiques et produit une temporalité étrange, découlant de la rencontre entre des dynamiques visuelles et narratives qui tirent les images dans des directions apparemment contradictoires. Quand fin et début se confondent, les voix qui content à rebours se chargent de promesses.

Séance présentée par Anaïs Farine, en présence de Basma al-Sharif

Vendredi, 1er février 2013, 18h, à l’INHA
2, rue Vivienne / 75002 Paris

PROGRAMME

. Compte à rebours, Akram Zaatari, Liban, 1995. 7 minutes, DVD, couleur.
Cette vidéo appartient à une série de courts-métrages (Image + Son) qu’Akram Zaatari a réalisés pour Future TV. L’artiste explique : « cette série a été conçue comme un aller-retour entre deux temporalités : celle de Beyrouth d’abord, puis celle de la télévision ».

. Film-essai sur le barrage de l’Euphrate
, Omar Amiralay, Syrie, 1970. 12 minutes, DVD, noir et blanc.
La composition sonore et visuelle de cette œuvre dit l’enthousiasme du réalisateur et célèbre l’audace des ouvriers syriens qui participent à la modernisation du pays. En 2003, Omar Amiralay reviendra de manière critique sur cette expérience dans un film intitulé Déluge au pays du Baas.

. The End, Collectif Abounaddara, Syrie, 2011. 3 minutes, DVD, couleur.

Le rideau se ferme sur la figure de « l’éternel président ». Les noms des premiers martyrs de la révolution apparaissent progressivement tandis que l’image officielle du régime persiste sous la forme d’un reflet inversé.

. (Posthume), Ghassan Salhab, Liban, 2007. 28 minutes, DVD, couleur.
Ghassan Salhab poursuit sa réflexion cinématographique sur le Liban contemporain. Au lendemain de l’agression israélienne de 2006, la fiction semble avoir perdu sa place. Dans ce film hanté par l’omniprésence du réel et de l’immédiat, elle ne survit qu’à l’état d’images fantomatiques.

. Al Awda (The Return), Jumana Emil Abboud, Palestine/Suisse, 2002. 4 minutes, DVD, couleur.

Une femme marche dans un bois et tente, comme dans le conte de Hansel et Gretel, de laisser des traces au sol afin de retrouver son chemin. La réapparition de ce conte et la répétition sans fin des mêmes gestes à l’intérieur de la vidéo évoquent le droit au retour des Palestiniens.

. The Story of Milk and Honey, Basma al-Sharif, Liban, 2011. 10 minutes, DVD, couleur.
Obsédé par l’Histoire et la mémoire, un narrateur anonyme collecte une grande quantité de photographies, de chansons, de traces d’évènements, de lettres, etc., et parvient difficilement à réaliser son premier projet : écrire une histoire d’amour.



Breaking Ground
janvier 31, 2013, 9:05
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8 – 27 février 2013 au centre Pompidou

« Breaking Ground » propose un nouveau regard sur soixante années d’expérimentations cinématographiques en Autriche, des grandes œuvres formelles de Peter Kubelka, Martin Arnold et Peter Tscherkassky, à la radicalité performative des actions de Kurt Kren, Valie Export ou encore Mara Mattuschka, jusqu’aux nouvelles perspectives qu’ouvrent les technologies numériques (Anja Krautgasser). Cette programmation couvre, sur dix séances, l’ensemble des techniques et des « genres » expérimentaux développés entre 1955 et 2010. La séance d’ouverture, intitulée « Action ! », réunit une sélection volontairement éclectique de propositions artistiques et constitue une parfaite introduction à ce que sont devenus les maîtres mots du « cinéma expérimental autrichien ».

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Rappel…
janvier 30, 2013, 12:14
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Surtout Oxhide et Oxhide II



BABYLON
janvier 29, 2013, 6:04
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MERCREDI 30 JANVIER 2013 : RENDEZ-VOUS AVEC BABYLON

Projection du film à la Fémis à partir de 20h. La projection sera suivie d’un débat avec ismaël et Youssef Chebbi.
La Fémis. 6 rue Francœur – 75018 Paris.
(Entrée libre).

Produit par Exit Productions en 2012, Babylon est un long-métrage documentaire réalisé par ismaël, Youssef Chebbi et Ala Eddine Slim.

Grand Prix – Festival International de Cinéma FIDMarseille 2012.

SYNOPSIS
Sur un territoire vierge en pleine nature, des populations arrivent. Rapidement, une ville se construit de nulle part. Peuplée de plusieurs nationalités, ses habitants parlent des langues différentes. Cette nouvelle Babylone entourée d’arbres et d’animaux, prend rapidement la forme d’une cité à la fois ordinaire et singulière…

FICHE TECHNIQUE :
– Durée : 119′.
– Société de production : Exit Productions (www.exitprod.com).
– Pays et année de production : Tunisie 2012.
– Support de projection : Blu Ray.

EQUIPE TECHNIQUE :
– Image, son et réalisation : ismaël, Youssef Chebbi et Ala Eddine Slim.
– Montage image : ismaël et Ala Eddine Slim.
– Montage son et mixage audio : Yazid Chebbi.
– Étalonnage image : Fakhreddine Amri.
– Directeur de production : Chawki Knis.
– Produit par : Chawki Knis, Ali Hassouna et Ala Eddine Slim.



Los Ultimos Cristeros
janvier 29, 2013, 5:59
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Hors Pistes avait déjà présenté Wadley, un de ses précédents films  : une traversée du désert de Sonora, sur fond de recherche de Peyotl

On pensait beaucoup au cinéma de Lisandro Alonso ( Los muertos, Liverpool )

Hors Pistes dernière semaine :

mercredi 30 janvier à 20h au cinéma 1

Los Ultimos Cristeros de Matias Meyer

Le film reconstitue des scènes de vie de paysans mexicains qui se sont soulevés dans les années 20 face à un état fermement anticatholique. Pour retracer ce moment de l’histoire, Matias Meyer prend le parti de le raconter depuis le point de vue des individus.



LA MALÉDICTION DU GAZ DE SCHISTE
janvier 29, 2013, 1:46
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Ce soir sur Arte à 20 H 50…cela repasse Samedi à 10 h 30 ( je crois )

LA MALÉDICTION DU GAZ DE SCHISTE – Documentaire de Lech Kowalski

Zamosc, en Pologne orientale : au hasard d’un tournage dans cette région rurale, Lech Kowalski rencontre en 2009 des paysans sur les terres desquels de grandes firmes américaines ont commencé à prospecter pour extraire du gaz de schiste. Fissures dans les murs des fermes, pollution des eaux, bulldozers investissant des champs à quelques dizaines de mètres des habitations… Les villageois sont inquiets. Or cette situation locale n’a rien d’anecdotique et témoigne d’un phénomène qui menace aujourd’hui toute la planète. Bradford County, aux États-Unis, est au gaz de schiste ce que l’Arabie Saoudite est au pétrole. Mais on est loin de l’image idyllique d’une « énergie non conventionnelle » propre et d’exploitation aisée que veulent donner les industriels. Dans ce petit comté du nord-est des États-Unis, le réalisateur filme des paysages dévastés et l’épuisement physique et psychologique des habitants…

COMBAT INÉGAL

Cinéaste underground, passionné par les groupes à la marge (les SDF dans Rock soup, les punks dans Born to lose) et les grandes tragédies de l’histoire européenne (Hitler’s highway), Lech Kowalski s’aventure ici dans les profondeurs de la campagne polonaise. Il dépeint le combat inégal de petites gens victimes de contrats léonins, pour la sauvegarde de leurs villages, de leurs maisons, de leurs exploitations agricoles, de leur eau et de leur santé – et qui remportent quelques victoires inattendues. L’enjeu est de taille : la Pologne voit dans cette énergie nouvelle une promesse d’indépendance vis-à-vis du gaz russe. Ce documentaire constitue une mine d’informations sur les pratiques des compagnies de forage et sur les conséquences de cette exploitation sur la vie quotidienne des Européens.



Un chant d’amour
janvier 27, 2013, 11:47
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A l’auditorium du Louvre

Avec Socalled, DJ et MC québécois, créateur du Klezmer-Hip Hop de Montréal.

Invité par M. lors de sa carte blanche au Louvre en 2009, Ibrahim Maalouf, trompettiste virtuose franco-libanais, pianiste, compositeur, arrangeur et professeur de trompette, prend à son tour les rênes de la programmation musicale de cinq soirées thématiques, de février à juin 2013. Il succède ainsi à Laurent Garnier, Vincent Ségal, M., Arthur H, Camille, Emily Loizeau et Oxmo Puccino.
Au programme cette année, notamment, de nombreux films expérimentaux et d’avant-garde, avec le concours de Light Cone, et des invités prestigieux, parmi lesquels Baptiste Trotignon, Nguyên Lê, Nils Petter Molvaer, Socalled, Smadj et Zeid

1er février : « Un chant d’amour »
Avec Socalled, DJ et MC québécois, créateur du Klezmer-Hip Hop de Montréal.
Autour du film de Jean Genet Un chant d’amour (1950), une sélection de films de Georges Rey (Fumée, 1982), Mathias Müller (Sleepy Haven, 1993, et Sternenschauer, 1994), Maya Deren (Meditation on violence, 1948) et Michel Nedjar (Angle, 1978).



FILMIQUE
janvier 27, 2013, 7:06
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FILMIQUE – Les constituants de l’image en mouvement (poétique de la modernité)

FILMIQUE dévoile la face cachée du cinéma : le film, c’est‐à‐dire les constituants de l’image
en mouvement. Les films projetés par FILMIQUE racontent de façon renouvelée des
histoires, inventent des rêveries poétiques ou forment des associations d’idées par collages
visuels.
8 séances seront organisées durant l’année universitaire.

Séance 4 : Métamorphoses et (ciné)plasticité de l’image ‒ Taches, formes, silhouette,
figures (d’une image à l’autre, d’une forme à l’autre) – Le rapport à l’imagination – Fondus,
iris, superpositions, surimpressions, mélanges optiques, dégradés, inversions
positif/négatifs, solarisations, filtres, &c. ‒ Poétique de la métamorphose

‐ Hans Richter, Alles dreht sich, alles bewegt sich [Tout tourne, tout bouge], 35 mm,
N & B, silencieux, 1929, 3 min 26 sec (Fichier Num)
‐ Hans Richter, Vormittagsspuk (Fantômes de la matinée), 1927‐1928, 35 mm, N &
B, sonore, 6 min 25 sec (Fichier Num)
‐ Man Ray (Emmanuel Radnitsky, dit), L’Etoile de mer, 1928, 35 mm, N & B,
silencieux, 17 min 38 sec (Fichier Num)
‐ Germaine Dulac, La Coquille et le clergyman, 1927, 35 mm, N & B, muet, 44 min
18 sec (Filmmuseum Vienne, copie silencieuse très bonne qualité) (Fichier Num)

Vendredi 8 février de 12h à 14h

Tarif  : gratuit

Lieu  : Grand Amphithéâtre – Institut d’Art et d’Archéologie – 3, rue Michelet – 75006 Paris (RER : Luxembourg – Port-Royal)



Film culture 9 : Kenneth Anger
janvier 26, 2013, 1:49
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Mercredi 30 janvier 2013, à 19h30 au Centre Pompidou

Invocation of my demon Brother, Keneth Anger, 1969



Carte Blanche à Bernard Cerf
janvier 25, 2013, 3:18
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Vendredi 22 Février 2013 à 19 H 30 et 21 H 30 Carte Blanche à Bernard Cerf – Cinémathèque Française

La décision argentique
Fastes humanistes des années 2000

On pourrait les nommer les fortunés de l’argentique. Ils revendiquent d’enregistrer encore le monde en 8, Super 8 et 16 mm, parfois même de le montrer en 35 mm, ils voudraient ne pas jouir du redoutable privilège d’être la dernière génération à disposer des stocks magiques et ils travaillent à prolonger ceux-ci par de nombreux moyens. Rien là de passéiste, juste le constat technique que, pour l’heure, le numérique ne peut prétendre à remplacer la consistance, les textures, les lumières, les nuances, les couleurs, le poids, l’intensité de l’argentique – dès lors qu’il s’agit de décrire le monde. Ici les techniques digitales ne sont ni ignorées ni écartées mais servent à monter, sonoriser, mettre en circulation le trésor que reste l’empreinte pelliculaire. Rien là non plus de fétichiste : la pellicule seconde un désir de présence et, au principe de cet élan sensible vers les phénomènes, de conservation. Recourir au ruban argentique devient le signe contemporain d’une assiduité au réel et, plus précisément, la contremarque stylistique d’une revendication humaniste.
Chefs-d’œuvre somptueux de la description : les voyages visuels débordants d’amour de Philippe Cote si inspiré par les films bretons de Jean Epstein et par Peter Hutton, l’époustouflant Natpwe du photographe Tiane Doan Na Champassak et du monteur Jean Dubrel, le rigoureux Narmada de Gregory Cohen et Manon Ott, dans leur souveraine singularité, relèvent d’un même régime de splendeur.
Avec une grande liberté plastique, les films polymorphes de Laurence Rebouillon associent diarisme, fiction, mise en scène, danse, onirisme, essai et ramènent dans les filets de leurs raccords la richesse et la complexité de la vie sentimentale. Laurence Rebouillon est aussi la spécialiste d’un cinéaste d’animation méconnu, Albert Pierru, dit « le McLaren français » qui, au cours des années 60, a travaillé l’intervention directe sur pellicule et l’hybridation des techniques (image par image, plans analogiques, dessin sur celluloid). Dans le mémoire qu’elle a lui consacré, Laurence Rebouillon cite ces lignes d’Albert Pierru qui s’appliquent aussi parfaitement à son propre travail : « Ce qui m’a toujours intéressé, c’est la possibilité de retranscrire immédiatement et graphiquement une impression et même une émotion esthétique, bref de s’exprimer librement et aussi rapidement que le permet le défilement et le repérage des images successives. » (1967). En vis à vis sur leurs continents respectifs et pour des raisons symétriques, Bernard Cerf et Ahmed Zir travaillent un même chantier, celui de la violence historique. Depuis 1997, coup de tonnerre de l’élection d’un premier maire Front National à Orange, Bernard Cerf s’interroge en images sur les rapports entre fascisme et démocratie, entre violence institutionnelle et violence psychique. On lui doit entre autres ce titre brechtien, Les nazis ont été vaincus par les armes, non par la raison et des pamphlets jubilatoires dignes de Pierre Falardeau. Pendant ce temps, en Algérie, Ahmed Zir fait jaillir des hauts plateaux numides de petits fabliaux, tantôt poèmes, tantôt saynètes, parfois gags tragiques, où l’homme fait couler le sang et subit la misère et la terreur dans une nature immuablement grandiose.
Nicole Brenez

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Scratch Projection
janvier 25, 2013, 3:04
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FOCUS

Mardi 12 Février 2013 à 20h30

Cinéma Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris

Séance présentée par Erwin van ‘t Hart (programmateur au Festival International de Rotterdam et programmateur freelance)

Une séance Zen, un refuge au cinéma. Des films à la structure complexe qui nous conduisent vers une expérience visuelle cohérente, s’attachant à une principe de simplicité et finalement : le vide. Les films de ce programme rempliront cet espace. Une invitation à s’assoir et à contempler.
Comment se préparer pour une étude chorégraphique d’objets peu communs, un film-concept symétrique avec deux centres distincts, un espace céleste rempli de signaux lumineux sphériques, une superposition équilibrée de formes naturelles et rectangulaires ou bien encore une narration complexe d’harmonies en couleur ? Une citation de Arata Isozaki tiré du film de Takahiko IIMURA devrait pouvoir nous guider :

Ne pas percevoir les objets
mais la distance
entre eux
pas les sons
mais les pauses
qu’ils laissent

ARRASTRE
de Nicholas BROOKS
2010 / Vidéo / coul / son / 7′ 55
PIRÂMȉDAS 1972 – 1984
de Ivan Ladislav GALETA
1972-1984 / 35 mm / n&b / son / 12′ 00
1859
de Fred WORDEN
2008 / Vidéo / coul / sil / 11′ 00
MA: SPACE/TIME IN THE GARDEN OF RYOAN-JI
de Takahiko IIMURA
1989 / 16 mm / coul / son / 16′ 00
DECLARATIVE MODE
de Paul SHARITS
1976-1977 / 16 mm / coul / sil / 40′ 00 / double écran


Martha Colburn
janvier 25, 2013, 10:50
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Braquage invite la cinéaste américaine Martha Colburn à Paris.

> Elle présentera certains de ses films le mardi 5 février à l’Ecole des Beaux-Arts à 17h30 (et participera à une rencontre animée par Emeric de Lastens).
> Puis le mercredi 6 février, elle animera un atelier de cinéma d’animation à sa manière, dans un atelier d’artistes du 11ème arrondissement (de 18h à 21h).
 
Télécharger le programme : Braquage Martha Colburn
 
Sur Martha Colburn : 
L’univers de ses films s’inspire aussi bien d’imageries de l’enfance, qu’elle détourne brutalement, que de questions politiques et sociales contemporaines. Par l’aspect à la fois violemment militant, poétiquement hétéroclite et ludique, et parfois même trash, de son œuvre, ses films peuvent s’apparenter à l’énergie pamphlétaire du punk, au décalage des films burlesques du cinéma des premiers temps, aux créations en patchwork des artistes du Pop Art, et aux aspirations plastiques des dadaïstes.


Fluxus : film, vidéo, télévision
janvier 24, 2013, 10:37
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25/01/2013 – 16h à l’Auditorium du Louvre

Fluxus et l’image en mouvement
S’inscrivant dans la continuité des avant-gardes futuristes et de Dada mais « non groupe » constitué d’éléments singuliers et dépourvu de définition, de programme et de structure véritables, la nébuleuse Fluxus a rassemblé à partir de 1962, autour de l’architecte et historien de l’art George Maciunas, de nombreux artistes parmi lesquels Yoko Ono, Nam June Paik, Georg Brecht ou encore Joseph Beuys, Wolf Vostell…

Unis dans un même refus de l’art officiel de la culture impérialiste et une même revendication, dans la création, d’une liberté et d’une légèreté proches du jeu et de la fête, ils ouvrirent à l’art de nouveaux horizons, dans un esprit de dissidence insouciante et joyeuse.

Fluxus : film, vidéo, télévision
Table ronde et projections

La table ronde et les projections évoquent l’un des aspects constitutifs de Fluxus, celui de l’image en mouvement, tour à tour témoin des happenings, concerts et performances du groupe, source de l’art vidéo, avec Nam June Paik et Wolf Vostell, ou espace d’expérimentation pour Yoko Ono, Robert Watts ou Paul Sharits…, dans les films Fluxus regroupés par George Maciunas dans « Fluxfilm Anthology ».

Table ronde modérée par Christophe Viart, professeur à Rennes-2 et plasticien, avec Pip Chodorov, cinéaste, fondateur de Re: Voir et éditeur DVD de Fluxfilm Anthology, Charles Dreyfus Pechkoff, artiste-plasticien, performeur et historien de l’art, auteur de Fluxus, une avant-garde en mouvement (Presses du Réel, 2012) et Olivier Lussac, professeur d’esthétique et histoire de l’art contemporain à l’université de Metz et auteur de Happening et Fluxus (L’Harmattan, 2004) et de Fluxus et la musique (Presses du Réel, 2010).
Projections
Zefiro Torna or Scenes from the Life of George Maciunas
de Jonas Mekas
E.-U., 1992, nb, 34 min
« La vie de George Maciunas, ses parents, ses amis ; de 1952 à 1978, événements de Fluxus : rencontres, réunions d’amis comme Yoko Ono, Peter Moore, John Lennon, Andy Warhol, Almus Salcius, etc. » Jonas Mekas

Extraits de “Fluxfilm Anthology” : films de George Maciunas, Yoko Ono, George Brecht, Nam June Paik, Wolf Vostell, Paul Sharits, Robert Watts,…

Et, en avant-première mondiale, présentation par Jeffrey Perkins d’extraits inédits de son film en cours de réalisation, George aka Mr Fluxus, un portrait de George Maciunas.



 » Est-ce ainsi… »
janvier 23, 2013, 10:01
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A l’écran de Saint Denis du 6 au 12 Février 2013

Beau programme : Sono Sion, Harmony Korine, Sylvain George, Nobuhiro Suwa et bien d’autres

FINS DE MONDE

Télécharger le programme : PROGRAMME-FINS-DE-MONDES-WEB



Eclaboussements
janvier 22, 2013, 9:14
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À l’occasion de l’exposition ANTICORPS d’Antoine d’Agata, le cycle de cinéma du BAL hors les murs change de format. Quatre séances en soirée, un mardi par mois, au Cinéma des Cinéastes, seront proposées par Philippe Azoury, journaliste et critique de cinéma.

Quatre soirs. Quatre rendez-vous, dans le prolongement des situations qu’explore la photographie d’Antoine d’Agata.

Quatre programmations de films, documentaires, films expérimentaux, qui, à leur tour, iront à la rencontre des zones aberrantes du monde, et par-delà l’aberration, dévisageront la cruauté, affronteront la douleur.

Le cinéma coule autrement qu’une photographie. Il est né sous une autre durée. Le temps du film est à la fois toujours trop étiré si on le compare à l’éblouissement cruel de l’instant, et plus serré, plus accéléré qu’une nuit blanche. C’est son avancée, et aussi son embarras. Le cinéma sait bien qu’il est tout autant capable de flash que de désillusions.

Aussi l’idée d’associer, comme on dit, la chèvre et le chou : nous avons monté ces quatre programmations avec l’envie de mêler les coups de force esthétiques (la beauté rare de certains Dwoskin, Wojnarowicz, Iimura…) à des films partis en quête d’une parole (de Rithy Panh à Guy Debord). N’y voir aucune tentative morale d’expliquer, de racheter ou de laver les images de d’Agata. Mais bel et bien d’observer sur une durée de deux heures comment, en échos aux images de d’Agata, et dans le prolongement des sensations et des idées que ses images charrient, des films auront la douleur et le plaisir comme seul choix possible, et comment, en cela, ils vont dévisager le monde, faire l’expérience de l’obscurité et de la résistance.

Pour public averti, lisait-on autrefois à l’enseigne des salles obscures. Parions qu’au sortir de ces quatre soirées, avertis comme jamais, vous en vaudrez deux, trois, ou mille.

Philippe Azoury

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